Veni, vidi, vici : Quand le Management de Transition permet des changements rapides pour des résultats durables

Comment les entreprises peuvent-elles évoluer de manière rapide et efficace, tout en minimisant leur niveau de risque ? Une solution est de faire appel à un expert, le Manager de Transition, qui intervient pour piloter une transformation organisationnelle ad hoc. Pour en parler, nous avons réuni deux Talents récemment repérés et recommandés par Les Nouveaux Héritiers : Caroline et Becher 

 

Caroline, Becher, vous intervenez en qualité de “Manager de Transition”, respectivement chez Pastacorp (Lustucru) et Edouard Denis (Nexity). En quoi consiste votre fonction ? 
 

Becher : Le Manager de Transition est un professionnel du conseil. Son rôle est d’intervenir dans une entreprise pour l’aider à résoudre des défis ponctuels, qui peuvent être liés à une forte croissance, à la mise en place de nouveaux processus, ou encore à la traversée d’une crise. Son périmètre de mission est souvent très vaste et très dense. Parce qu’il rencontre des enjeux complexes, à la fois stratégiques et opérationnels, il est avant tout choisi pour son savoir-faire. En ce qui me concerne par exemple, j’accompagne le groupe Nexity dans la restructuration d’un service technique d’une agence historique en forte croissance. Pour apporter des réponses efficaces et pertinentes, je m’appuie sur de multiples connaissances que j’ai acquises dans le secteur de la construction et du bâtiment : en tant que Directeur Technique et Opérationnel, dans la promotion immobilière ou la commercialisation des biens. 

Caroline : Pour moi aussi, le Manager de Transition se caractérise par son expertise et par le caractère relativement court de missions précises et spécifiques. C’est un professionnel qui a besoin d’être opérationnel presque immédiatement lors de sa prise de poste. Ce qui ne se fait pas sans expériences et compétences solides, conformes aux besoins des clients. Chez Pastacorp par exemple, mon rôle est de simplifier – et si possible d’automatiser- le contrôle de gestion commerciale. Très concrètement, l’objectif est d’aider l’entreprise à s’équiper d’outils adaptés et de former les équipes pour gagner en efficience, dès aujourd’hui et pour l’avenir. Cette mission ne peut pas être accomplie sans une certaine maîtrise du logiciel Excel et sans expériences structurantes dans le contrôle de gestion. D’où l’utilité de mon parcours dans la finance pour des groupes internationaux du conseil et de la grande distribution ! 

 

Aujourd’hui, le Management de Transition a le vent en poupe. Comment expliquer ce succès ?  
 

Becher : À mon sens, les entreprises suivent un raisonnement très pragmatique. Elles choisissent un Manager de Transition pour se renforcer par l’intermédiaire d’un profil très expérimenté, tout en ayant la souplesse de s’en séparer facilement lorsque le travail est fait… ou que les résultats ne suivent pas ! C’est en quelque sorte un entre-deux entre l’intérim et le CDD ou le CDI…  

Caroline : Et contrairement au CDD ou CDI, le temps d’intégration qui vous est accordé pour prendre vos marques est très réduit ! Les résultats doivent être prouvés rapidement. 

 

Face à un tel niveau d’exigence, quelles sont les qualités humaines dont un Manager de Transition a besoin pour satisfaire ses clients ? 
 

Caroline : Sans hésiter, de l’adaptabilité à tous les niveaux. Le Manager de Transition doit être prêt à relever des défis, à utiliser ses compétences pour répondre à des besoins spécifiques, ou encore à découvrir de nouvelles cultures d’entreprise. C’est pourquoi, toutes les qualités qui l’aident à s’adapter sont utiles : l’écoute, l’ouverture d’esprit, la gestion du stress… 

Becher : Ces qualités sont d’ailleurs essentielles pour créer un rapport favorable avec l’entreprise cliente. Je pense qu’un Manager de Transition doit réussir, d’un côté à travailler avec les équipes internes pour être efficace, et de l’autre à prendre de la hauteur afin de gérer la mission en restant neutre sur certaines problématiques internes. C’est une particularité de la posture du consultant plus généralement. 

 

Quels conseils donneriez-vous aux Managers de Transition pour favoriser la réussite de leurs missions ?  
 

Caroline : Être capable d’apprendre rapidement, sans quoi il est difficile de s’adapter. Aussi, gagner la confiance du client dès les premiers jours, en montrant son autonomie, sa rigueur et son implication ! 

Becher : J’ajouterais qu’il faut se donner les moyens de réussir. Cela passe par la clarté de la mission, par son cadrage. Il est extrêmement important de bien définir le périmètre d’intervention, de s’accorder sur des objectifs explicites et mesurables… Il en va de la qualité de la prestation ! C’est un point essentiel : le Manager de Transition doit être très attentif à son rendu car sa mission va laisser des traces dans l’entreprise. Mieux vaut alors qu’elles soient les plus positives possibles, que ce soit pour donner envie au client de le recontacter, ou pour en faire une référence qui l’aide à générer de nouvelles opportunités. 

 

En tant que Manager de Transition, quelle est votre plus grande source d’épanouissement ?  
 

Becher : C’est la fierté d’aider des entreprises à traverser des difficultés ou à se développer. C’est un sentiment très enrichissant pour moi. Je me sens utile et j’apprécie la reconnaissance de mon savoir-faire.  

Caroline : Pour moi, c’est le sentiment de liberté presque euphorisant du statut d’indépendant. Pour y accéder, je veille à choisir des missions qui m’offrent la possibilité de travailler selon mes habitudes et mes envies. Je suis honnête avec mes clients avant chaque mission : sur ce que j’aime faire, ce que je sais faire, et sur la manière dont j’aime être managée. Quoi de mieux que de travailler selon nos propres conditions pour nous offrir une meilleure qualité de vie ? 

Je me sens utile et j’apprécie la reconnaissance de mon savoir-faire.

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